• Shepard Fairey

     


     

     

    Frank Shepard Fairey (né le 15 février 1970 à Charleston en Caroline du Sud) est un artiste américain, graphiste et illustrateur.

     

    Issu de la scène du skateboard, il s'est d'abord fait connaître par les autocollants André the Giant Has a Posse, qui a donné la campagne Obey Giant. Son travail est devenu mondialement célèbre lors de la campagne présidentielle américaine de 2008, avec la création du poster HOPE de Barack Obama qui deviendra une image-icône de la campagne. L'Institut d'art contemporain de Boston le considère comme un des plus connus, des meilleurs et des plus influents artistes de Street art du moment.

     

    En France, Shepard Fairey est d'abord exposé à "La base", la galerie éphémère d'Invader où il présente de petits portraits de guérilleros coagulés et plusieurs fois à la Galerie Magda Danysz qui a défendu très tôt son travaille en galerie. Il participe au M.U.R. en mai 2007 lors d'une pièce avec WK interact. Une de ses recompositions d'affiches a été exposée à la Fondation Cartier lors de l'exposition Né dans la rue - Graffiti, à l'automne 2009.

     

     

    Biographie

     


     

    Shepard Fairey (il omet habituellement son premier prénom) est né et a grandi à Charleston (Caroline du Sud), son père est médecin. Il s'est plongé dans l'art en 1984, à l'âge de 14 ans, et a commencé à dessiner pour des t-shirts et des skateboards, Fairey a été diplômé du lycée de Wando (Wando High School) en 1988. Tout en entrant à l'école Rhode Island School of Design (RISD) en 1989, il crée la campagne de stickers André the Giant Has a Posse, qui a donné la campagne Obey Giant. La campagne est devenue, selon les mots de Fairey, une « expérience en phénoménologie. » Il a reçu le diplôme de RISD en 1992 avec une maîtrise en arts dans l'illustration, et réside actuellement à Los Angeles, en Californie, avec sa femme Amanda et ses filles Vivienne et Madeline.

     


     

    En utilisant le slogan The Medium is the Message emprunté à Marshall McLuhan, Fairey est devenu l'un des artistes les plus connus des années 2000. À l'origine du groupe de conception graphique de BLK/MRKT avec d'autres graphistes et l'artiste Dave Kinsey, Fairey s'en va en 2003 et entre dans Studio Number One. En 2004, Fairey, Robbie Conal et Mear One ont réalisé, pour le collectif Post Gen, une série de posters "anti-war, anti-Bush" pour une campagne de Street art intitulée "Be the Revolution".

     


     

    Son travail est présent dans les collections du Smithsonian, du Los Angeles County Museum of Art, du Musée d'Art Moderne de New York et du Victoria and Albert Museum de Londres. Sa première rétrospective muséale Supply & Demand (du même nom que son livre) s'est ouverte à Institute of Contemporary Art de Boston, du 6 février au 16 août 2009. Il continue néanmoins ses activités de graffiti, ce qui lui a encore valu une arrestation en février 2009.

     

    Fairey est aussi DJ dans de nombreux clubs sous les noms de DJ Diabetic et Emcee Insulin, car il est diabétique.

     

    Il siège au comité de Reaching to Embrace the Arts, une association qui fournit des fournitures artistiques aux écoles et aux étudiants dans le besoin.

     

    Influences

     

    Le travail de Fairey est influencé par Andy Warhol, Alexander Rodtchenko, Barbara Kruger, Robbie Conal et Diego Rivera. Sa campagne Obey est en partie inspirée du film de John Carpenter Invasion Los Angeles. Il en récupère plusieurs slogans, comme Obey, ou encore This is Your God.

     

    Carrière

     


     

    Une fois diplômé, Fairey a fondé Alternate Graphics, une petite entreprise d'impression à Providence (Rhode Island), spécialisée dans l'impression de T-shirts et stickers. En 1994, il rencontre la cinéaste américaine Helen Stickler, qui réalise l'année suivante un court documentaire à son sujet, André the Giant Has a Posse, qui sera présenté en 1995 au New York Underground Film Festival, en 1997 au Sundance Film Festival et poursuivra une longue carrière dans les festivals et musées.

     

    De 1997 à 2003, Fairey, conjointement avec Dave Kinsey et Phillip DeWolff, dirige le studio BLK/MRKT Inc., spécialisé en "guérilla marketing", avec des clients comme Pepsi, Hasbro, Netscape, pour lequel Fairey créa la version au dinosaure rouge du logo de la fondation Mozilla et la mascotte de Mozilla.

     

    En 2003, il fonde l'agence de design graphique Studio Number One avec son épouse Amanda Fairey [14]. Ils réalisent la pochette du disque des Black Eyed Peas, Monkey Business et l'affiche du film Walk the Line. Fairey est aussi responsable des pochettes de Zeitgeist de The Smashing Pumpkins, Whiskey on a Sunday de Flogging Molly, de la compilation de Led Zeppelin Mothership et de The Greater Of Two Evils d'Anthrax.

     

    En 2004, c'est la campagne "Be the Revolution" pour Post Gen. Il fonde Swindle Magazine avec Roger Gastman. En 2005, Fairey a collaboré avec DJ Shadow pour un coffret de t-shirts, stickers, affiches et CD. La même année, il est en résidence au Contemporary Museum de Honolulu. En 2006, Fairey réalise huit gravures de vinyls pour une édition limitée de maxi-45 tours du groupe alternatif Mission of Burma et travaille avec le groupe Interpol.

     

    En 2006, sort le livre Supply and Demand : The Art of Shepard Fairey. En 2008, Philosophy of Obey (Obey Giant) : The Formative Years (1989 - 2008), dirigé par Sarah Jaye Williams. En juin 2007, Fairey présente une exposition intitulée "E Pluribus Venom," à la galerie Jonathan LeVine. En septembre 2008, il expose sous le titre "Duality of Humanity" à la Shooting Gallery de San Francisco. Le 7 février 2009, débute une rétrospective de son travail à l'Institute of Contemporary Art de Boston.

     

    L'image d'une campagne présidentielle

     


     

    Shepard Fairey a créé une série d'affiches en soutien à la candidature de Barack Obama à l'élection présidentielle de 2008, ainsi qu'un design pour la campagne Rock the Vote. Le 5 novembre 2008, la ville de Chicago a installé des bandeaux avec le portrait HOPE le long des rues ceinturant le quartier des affaires au centre-ville, avec la mention « Félicitations au Chicagoan Barack Obama, président-élu des États-Unis d'Amérique ». Fairey a aussi créé Change et Vote, deux images supplémentaires pour la campagne Obama. Dans de nombreuses interviews, il a indiqué que l'affiche originelle disait PROGRESS mais que l'équipe de campagne l'avait contacté pour le remplacer par un message plus en ligne avec celui de la campagne. Fairey a distribué à ses frais 300 000 autocollants et 500 000 affiches pendant la campagne, se finançant par la vente d'affiches et de dérivés.

     

    Barack Obama lui a envoyé une lettre de remerciements pour son soutien : « Je veux vous remercier d'avoir utilisé votre talent au service de ma campagne. Vos messages politiques ont encouragé les Américains à croire qu'ils pouvaient changer le statu quo. Vos images ont un effet profond sur les gens, qu'elles soient vues dans une galerie ou sur un panneau indicateur. C'est un privilège pour moi d'avoir été l'objet de votre travail d'artiste et une fierté d'avoir eu votre soutien. » (« I would like to thank you for using your talent in support of my campaign. The political messages involved in your work have encouraged Americans to believe they can change the status-quo. Your images have a profound effect on people, whether seen in a gallery or on a stop sign. I am privileged to be a part of your artwork and proud to have your support. ») - Barack Obama, 22/02/2008.

     

     


     

    TIME Magazine a commandé à Fairey le portrait d'Obama utilisé en couverture du numéro consacré à la "personnalité de l'année 2008". Cette image a aussi été utilisée en couverture du numéro de février 2009 de Esquire Magazine. GQ Magazine a désigné Fairey parmi ses hommes de l'année, pour l'influence qu'il a eue sur l'élection.

     

    En janvier 2009, l'US National Portrait Gallery a acheté l'image originale HOPE pour sa collection permanente. Fairey a réalisé BE THE CHANGE, une affiche officielle de l'investiture du président-élu le 20 janvier 2009.

     


     

    Controverses autour de la propriété intellectuelle d'une image

     

    En 2009, après diverses recherches sur l'origine de la photographie à la base du travail de l'affichiste, on a conclu que l'affiche HOPE était basée sur une photographie prise en avril 2006 par Mannie Garcia, alors en contrat freelance avec l'Associated Press (AP), qui réclame d'être créditée ainsi qu'une compensation financière. Garcia affirme cependant qu'il est le détenteur des droits de la photographie et il a déclaré être fier de l'impact de son image à travers le travail artistique de Fairey.

     

    Fairey pense que son travail en l'espèce tombe dans la catégorie de l'usage raisonnable (Fair use). Les avocats des deux parties discutaient d'un règlement amiable, mais Fairey a engagé une poursuite fédérale contre l'Associated Press pour obtenir un jugement déclaratoire indiquant que son usage de la photo relevait du fair use et pas du copyright.

     

    Imitations

     

    L'affiche a elle-même fait l'objet de nombreuses imitations et détournements, notamment avec une campagne d'affichage parisienne reprenant le visage de Nicolas Sarkozy "à la manière de" et le slogan de campagne d'Obama "Yes, we can!", campagne réalisée par Greenpeace, au risque de voir son impact graphique dévoyé, et même d'applications en ligne de générations d'images.

     

    Actualités

     


     

    Shepard Fairey a été arrêté à Boston, vendredi 6 février 2009 au soir pour des graffitis, dont il serait l'auteur, alors qu'il se rendait à l'Institut d'art contemporain de Boston qui présente son exposition, « Supply and Demand ». Il a ensuite été remis en liberté sous caution. Selon la police, il aurait graffité deux immeubles avec un motif qu'il utilisait lors d'une précédente campagne artistique. L'un des sites est sur la voie ferrée proche de l'université de Boston. Selon le musée qui l'accueille, Shepard Fairey était depuis deux semaines à Boston, où il a peint pour la ville une bannière de six mètres sur quinze.

     

    Entretien de Fairey Shepard par Régis Le Sommier - Paris Match

     

    Shepard Fairey a eu l'honneur d'illustrer la couverture de Time Magazine, consacrant Barack Obama personnalité de l'année 2008. Artiste urbain reconnu, il est l'homme derrière le célèbre portrait "Hope" du nouveau président américain.

    Paris Match: Qu'avez-vous ressenti quand Time Magazine vous a choisi pour illustrer la couverture du numéro consacrant Barack Obama, Personnalité de l'année ?


    Shepard Fairey:


    Je me suis dit que l'image que j'avais crée pour supporter Obama, le portrait Hope, avait été reconnu par Time Magazine comme assez profond, ce qui m'a fait plaisir. Souvent, les journaux généralistes ne saisissent pas complètement ce qui est influent dans la culture et ça m'a rassuré que Time ait reconnu le rôle de l'image illustrée dans cette campagne. J'étais assez impressionné par Time et bien sûr très excité car c'est une institution. C'était dingue.


    Quand avez-vous commencé à travailler sur cette série de portraits d'Obama, Hope, Vote, Progress ?


    J'ai créé le premier, le portrait Hope, la deuxième semaine de janvier 2008 et dans les deux semaines suivantes, j'ai réalisé que cela avait un impact, car c'était partout sur Internet. J'en avais fait des affiches que j'avais accrochées dans Los Angeles et j'en ai distribué plusieurs milliers à un meeting mené par Oprah Winfrey (présentatrice très populaire de talk show et grand soutien de Barack Obama lors de la campagne, ndlr). Et je les ai retrouvées sur les sites d'informations, les blogs, les pages Facebook et Myspace des gens... Pour moi, cela vient de deux choses: premièrement, il n'y avait pas d'image iconographique d'Obama et les supporters veulent avoir un symbole qui puisse être représentatif tout en ayant un caractère humain. Le logo d'Obama était un bon logo mais cela ne touchait pas les gens comme un portrait peut le faire. Comme aucun portrait n'existait, cela satisfaisait un besoin. Deuxièmement, avec mon statut d'artiste urbain et le fait que je me sois prononcé publiquement contre la guerre en Irak et contre la politique de George W. Bush, cela a pu faire comprendre qu'il y avait une dimension de plus que l'image elle-même.


    Pensez-vous que votre passé d'artiste de rue vous a permis de saisir l'attraction des gens pour Obama ?


    Je pense que les artistes se retrouvent dans la sincérité et l'idéalisme et dans l'art urbain, les gens sont très critiques, ils veulent rester authentique et ne pas se compromettre dans le système. Obama pouvait être perçu différemment des autres politiciens car il avait un passé politique plus vierge et que ses vues se rapprochent plus de celles des gens. En fait, je crois plutôt que je sais faire des images virales et des images à caractère universel. En prenant la palette de couleurs du drapeau américain, l'image pouvait rassembler le progressisme et le patriotisme. Les progressistes étaient pour Obama de toute façon et c'est pour ça qu'elle devait inspirer un sentiment universel. C'est la façon dont Obama fait les choses, il essaye d'unir les gens. Je n'ai pas toujours été à 100% d'accord avec lui mais je pense tout de même qu'il est le meilleur pour ce poste et que son approche est celle dont ont besoin les États-Unis.


    Aviez vous le portrait de Guevara (par Alberto Korda, ndlr) en tête, ou d'autres images universelles, quand vous avez réalisé le portait d'Obama?


    Quand je choisis les images, tous les clichés iconographiques, des leaders, des gens de la culture populaire, tout ce qui a eu un profond effet sur moi, du portrait de Jimi Hendrix par John Van Hamersveld au portrait de Guevara aux graphismes très contrastés... toutes ces choses influencent la façon dont je pense pouvoir faire une image qui attire immédiatement l'attention des gens. L'image de Che Guevara est puissante, outre le rouge, le béret, ses cheveux qui sont des éléments frappants visuellement. Mais je pense que ce qui est la base de sa puissance est son regard fixe. Il a l'air de réfléchir à l'avenir, d'avoir une vison, de la confiance, de la détermination.


    Il y a un photographe particulier derrière le cliché que vous avez choisi ?


    Je ne sais même pas qui est le photographe, c'est une photographie de l'agence de presse AP qui n'était pas créditée. Mais je l'ai extraite d'une photo qui avait beaucoup d'autres éléments, d'autres personnes, ce n'était pas une photographie iconographique. Mais elle avait ce regard fixe qui ressemblait à la photographie de Che Guevara, qui touche plus les gens intuitivement que consciemment et les rend curieux. Ce que je voulais, c'est que les gens s'informent sur Obama, qu'il sachent son opinion. Ce n'était pas de faire de la propagande pour que les gens votent pour Obama parce qu'ils aiment bien cette image.


    Vous considérez vous comme un artiste de la culture pop, ou un artiste engagé ?


    Les deux. Pour moi, la façon dont vous vivez votre vie, dont vous vous amusez et dont vous dépensez votre argent... sont aussi politiques. Tout a une dimension politique, ce qui ne veut pas dire que tout doit être grave, tout n'a pas besoin d'être débattu tout le temps. Je ne compartimente pas ma vie. Faire de belles images, avoir le sens de l'humour, écouter de la musique marrante comme de la musique aux paroles engagées, toutes ces choses font partie de ma vie et la façon dont j'essaye de faire mon travail. Par pop culture, on entend généralement ce qui a une large audience et pour moi, il ne sert à rien de faire les choses si c'est pour prêcher des convertis. Le pop art et l'art politique se chevauchent pour moi.


    Début décembre, on a vu dans Paris, un portrait de Sarkozy version Obama, avec inscrit "Yes you must". Il s'est révélé que c'était une campagne de Greenpeace. En avez-vous entendu parler et si oui qu’en avez-vous pensé ?


    La première chose que je me suis dite c'est qu'Obama a suscité beaucoup d'intérêt dans le monde et que c'était une façon de s'approprier cette identité du phénomène Obama pour n'importe quel autre cause. Depuis que la France et les Etats-Unis ont des relations tendues, je me suis dit - et j'ai fait un post sur mon blog à ce propos - qu'on pouvait peut-être de nouveau appeler les french fries, des french fries plutôt que de freedom fries (Rire). Partout sauf à Paris, au Texas (rire)*.


    Ce portrait de Sarkozy n'est pas le seul, on a vu beaucoup de travaux qui imitent votre style. Comment protégez-vous votre art de la copie ?


    Tout l'argent de l'image Hope a été réinjecté soit avant l'élection, pour financer des projets pour la campagne d'Obama, soit depuis l'élection, à l'Association américaine pour les droits civiques ou le Mouvement contre la Proposition 8, qui interdit le mariage gay. Je remets tout l'argent que je gagne dans des causes, alors les gens que je poursuis sont ceux qui ne reversent pas ce qu'ils y gagnent pour des actions. J'ai fait cette image pour qu'elle se répande, pas pour faire du profit. Je suis très prudent sur le choix des plagiats car certaines personnes le font simplement pour montrer leur soutien et d'autres pour l'exploiter. Donc je fais du cas par cas. Par exemple, l'affiche Sarkozy, c'est du pop art. Je pensais que par cette affiche, la France disait qu'elle était à nouveau sur la même longueur d'onde que les Etats-Unis, à propos des progrès que nous avons à faire, le réchauffement planétaire, la guerre en Irak, le pétrole... Enfin, quoiqu'il en soit, j'aime la façon dont la France fait les choses. Je suis un fan (Rires).


    Pour revenir à cette image que vous avez faite pour Time magazine, on voit beaucoup de choses en fond, beaucoup de symboles, le dollars qui rappelle la crise économique, mais aussi l'Arabie Saoudite...


    J'avais mis une carte de l'Irak et les gens du Time m'en ont proposé une autre, de l'Arabie Saoudite mais je ne sais pas pourquoi ce pays. Le projet arrivait près de son terme et j'avais obtenu satisfaction sur pratiquement tous les aspects que je voulais donner à cette couverture alors j'ai été coopératif . Mon sentiment est que l'image de l'Arabie Saoudite est très ambiguë. D'un côté ce sont des alliés mais de l'autre, la plupart des terroristes étaient des Saoudiens. Dans tout le collage, il y a un degré d'ambivalence, des choses négatives qui ont cours et des choses positives qui pourraient avoir lieu, comme avec le recyclage et l'éolienne. Peut-être qu'il voyait l'Arabie Saoudite comme une des complexités de la situation actuelle.

     


    * Lors du refus de la France de participer à la guerre d'Irak en 2003, des politiciens et des médias américains avaient appelé à rebaptiser les "french fries", le nom des frites aux Etats-Unis, des "freedom fries", les frites de la liberté.

     

     

     

    Mon coup de coeur du jour....

     

     


     


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  • L'ART URBAIN....

    Tiré de Wikipédia

     


     

    L'art urbain, récemment renommé Street art, est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisé dans la rue ou dans des endroits publics et englobe diverses méthodes telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers ou les installations. C'est principalement un art éphémère .


    Sa définition...


    Depuis son internationalisation (fortement facilité par le développement d'un réseau de communication audiovisuelle à l'échelle mondiale) au début du XXIe siècle, l'art urbain, en tant que mouvement de l'art contemporain s'affirme dans une diversité de pratiques que l'on ne peut strictement séparer, par certains aspect des arts de la rue comme le Madonnaro.

    Ainsi, ZEVS (alias: Zone d'Experience Visuelle et Sonore) exécute régulièrement des performances qui font échos à des disciplines comme le jonglage ou les happening. A ce titre, il pourrait être qualifié d'artiste de la rue. De même, une part de l'oeuvre de Banksy peut être qualifiée d'art contextuel selon la terminologie de Paul Ardenne quand il vient par exemple exposer illégalement dans un musée. La propagande absurde de Shepard Fairey, OBEY the Giant, est un cas limite de zeitgest, présentée par son initiateur comme une expérience de phénoménologie. Dans la lignée de Buren ou de Christo, le travail de JR (artiste) questionne la limite de la ville. L'art urbain doit se comprendre comme relation dialectique du street art et du land art (Pierre-Evariste Douaire). Le développement de la scène brésilienne (en particulier à São Paulo, où tout affichage publicitaire a été proscrit vers 2009) rappelle que le graffiti, avec en particulier les PixaçãoNB 1, est l'autre grande source de l'art urbain. Art de la métropolisation ou métropolisation de l'art, l'art urbain questionne la ville globale, mais aussi ses friches, et jusqu'aux villages d'Afrique (Jérôme Mesnager) et aux cabanes des fjords avec la scène scandinave.

    Art public illégal, officieux, l'art urbain s'inscrit, au moins en France, à la limite du cadre théorique définissant l'art contemporain, au voisinage de mouvements comme la figuration libre ou narrative.

    Vu son impact puissant sur les populations spécifiquement jeunes, nombreux outils du street art commes les stickers, les affiches ou les pochoirs sont désormais réutilisés à des fins promotionnelles dans des campagnes dites de street marketing. La création du poster HOPE pour la campagne présidentielle "officielle" de Barack Obama par Shepard Fairey en est une bonne illustration.

     


     

    Un mouvement de l'art contemporain ?


    L'art urbain s'épanouit principalement en France depuis mai 1968 mais, le mouvement est « officialisé » au début des années 1980, sous l'influence, entre autres, d'agnès b. et ponctuellement (expositions, soutien au tag), de Jack Lang. Récemment rebaptisé street art, l'art urbain est un mouvement artistique autonome voire parallèle au tag, et au graffiti. Ses initiateurs ont pour noms Zlotykamien, Daniel Buren, Ernest Pignon-Ernest, ses pionniers Blek le rat, Jérôme Mesnager, Miss.Tic. Au début des années 1980, ce sont Jean Faucheur, les Frères Ripoulin, Les Musulmans fumants, les VLP, Jef Aérosol, puis Miss.Tic, Nemo, et André. Avec l'arrivée d'Invader et de Zevs (les @nonymous) à la fin des années 1990 apparait l'appelation post-graffiti. Depuis la fin des années 90, avec l'arrivée d'artistes comme Shepard Fairey aux Etats-Unis, de Banksy en Angleterre, de Blu en Italie, d'Influenza aux Pays Bas, de Akayism en Suède, l'art urbain est un des premiers mouvements artistique international. Présenter l'art urbain comme un mouvement artistique se justifie dans la mesure où ses représentants (Zevs, Shepard Fairey, Space Invader, Banksy, Ron English) sont en relation directe, constituant un champ artistique d'interaction comme l'illustre le film de Banksy. Un bon exemple est l'initiative de Space Invader qui à ouvert une galerie en 2003 et y a invité Shepard Fairey. De même que les cubistes ou les impressionnistes se côtoyaient, les artistes urbains créent en orchestration, un corpus unifié. En un mot, ils exposent tous dans la même galerie : la rue.

     

     

    Chronologie

    • Durant la décennie des années 1990, le devant de la scène est principalement occupé par le graffiti hip hop. La propagation internationale se fait par la télévision; Mesnager rend compte de ses voyages en afrique à Ardisson dans Lunettes noires pour nuits blanches en 1990.
    • 1998 : Première ( ? ) apparition télévisuelle de Space invader lors d'un sujet, d'une émission en clair (case midi-14h) sur Canal+. En plateau se trouve l'artiste Miss.Tic.
    • 1998-1999: Zevs et Invader travaillent en tandem (@nonymous) réalisant des vidéo-gag semblables à ceux de Thierry Guetta dans le film de Banksy, Faites le mur ! (cris de terreur). Ils envahissent conjointement la ville de Montpellier en août 1999.
    • 2000 :
      • Mai 2000 : premières interventions sur le M.U.R.
      • 12 septembre-28 septembre 2000 : exposition collective, manifeste du renouveau de l'art urbain parisien à l'Espace Tiphaine-Bastille, 8 passage de la bonne graine (11eme) réunissant: Poch, Blek, Olivier Stak, HNT, André, Space Invader, Zevs, Sam Bern et RCF1. (Souvenirs de Paris)
    • 1er trimestre 2001 : publication en 1500 exemplaires de la plaquette Souvenirs de Paris , réunissant: André, Blek, HNT, Sam Bern, Space-Invader, Olivier Stack et Zevs.
    • Septembre 2001, exposition "œcuménique" de la galerie du jour agnès b. qui concilie les tendances historiques (Futura 2000), "graffiti" (Jonone) et "post-graffiti", à l'époque sans titre, en hommage à la disparition de Dondi White. Participent (liste exhaustive): André, Aone Bad Boy Crew (jay ash and skki), Fafi Futura Jack 2, Jonone, l'Atlas, Mist, Moze, Os Gemeos, O'clock, Psyckose, Space Invader, Zevs.
    • 22 février 2003 : ouverture par Space Invader de la galerie La Base 01, dans le 1er arrondissement de Paris.
    • Mars 2003 : Première exposition "officielle" parisienne de Shepard Fairey à la galerie La Base 01 à Paris. Malcolm McLaren, le manager des Sex Pistols est présent lors du vernissage.La Base 01 accueille, cette même année, une autre "exposition urbaine", "The World of Kami" dédiée à l'artiste éponyme.
    • juillet 2009 L'exposition Né dans la rue - graffiti à la Fondation Cartier pour l'art contemporain réunit les courants graffiti internationaux, les Américains vivant à Paris comme (Seen ou Jonone, des Européens comme (Boris Tellegen alias Delta), mais aussi des Brésiliens. Elle donne, par ailleurs, une carte blanche à l'association le M.U.R. pour présenter une série d'affiches exposées dans la Fondation puis sur le MUR. Y participent FANCIE, HONET,SUN7, Alëxone, Poch, NP77,CHANOIR (1980), RCF1, Jean Faucheur. La carte blanche s'achève par la résidence de trois semaines de Thom Thom qui travaille sur un double panneau installé par Clear Channel. L'exposition remporte un succès de fréquentation historique dans l'histoire de la Fondation Cartier est est prolongée jusqu'au 7 janvier 2010.

     

    Styles

     


    Ces artistes ont en commun une activité (illégale ou non) d'interventions urbaines. La principale distinction avec le graffiti « traditionnel » (ou hip-hop, tel qu'il est né aux États-Unis) est que les artistes urbains n'ont pas systématiquement recours à la lettre (comme c'est le cas dans le writing américain) et à l'outil aérosol. Les buts sont variés : dans le cas du graffiteur il s'agit principalement d'apposer son nom ou "blaze"; dans le cas du street art, une image, et ce quelle que soit la méthode : on peut citer les affiches peintes de Jean Faucheur, les sérigraphies de Ernest Pignon-Ernest, les pochoirs de Spliff Gâchette, de Pixal Parazit, d'Epsylon Point ou de Jef Aérosol, les autocollants de Clet Abraham ou bien encore les photographies de Antonio Gallego. D'autres ont des intentions plus politiques comme les membres du collectif VLP (Vive La Peinture) qui collent leur fameuse mascotte Zuman Kojito dans les rues de Paris en lui faisant dire des fondamentaux du type : "J'existe", "Je résiste", "Je suis un morceau d'utopie"... La plupart souhaitent avant tout s'exprimer et que leur art soit vu du public. D'autres artistes, comme Cedric Bernadotte questionnent l'espace public en proposant de se réapproprier un lieu avec des matériaux économiques et accessibles tels que le cellophane. Dans les mouvements récents on trouve le mélange du graffiti et de la vidéo. C'est le travail d'un artiste comme Blu qui fait de l'animation depuis la rue.


    Les disciplines

     


    Il est possible de conjuguer les différentes techniques. Le pochoir nécessite en particulier l'utilisation de peinture, le plus souvent aérosol ; l'affiche peut être le support de pochoirs, etc.

     

     

    Exclusivité... Un live du groupe NEAERA.....

     



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  • Banksy

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

     


     

     

    Banksy est un artiste, connu essentiellement pour ses pochoirs en milieu urbain. Dissimulant sa véritable identité, des spéculations sont cependant faites sur le fait qu'il serait originaire des environs de Bristol au Royaume-Uni, serait né en 1974 et se nommerait Robert Banks, ou encore Robin Gunningham.


     

     

    Biographie

     

     

     


     

     

    Il combine les techniques du graffiti, du pochoir et de l'installation pour faire passer ses messages, qui mêlent souvent politique, humour et poésie comme Ernest Pignon-Ernest, Miss.Tic ou Blek le rat. Les pochoirs de Banksy sont des images humoristiques, parfois combinés avec des slogans. Le message est généralement antimilitariste, anticapitaliste ou antisystème. Ses personnages sont souvent des rats, des singes, des policiers, des soldats, des enfants, des personnes célèbres ou des personnes âgées.

     

     



    Il s'est forgé une certaine notoriété dans les milieux alternatifs et les médias traditionnels s'intéressent aussi à lui. Il participe au festival de graffitis Walls on Fire (en 1998, dans le quartier portuaire de Bristol. En 1999, il crée la fresque The Mild Mild West. En 2000, il expose l'ensemble de son oeuvre au restaurant Severnshed de Bristol. Il a notamment travaillé sur le film Les Fils de l'homme et a réalisé en 2003 la pochette du disque de Blur, Think Tank.

     

     

     


    En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres. À la place de l'effigie de la reine d’Angleterre, se trouve celle de Lady Diana. Il change également le « Bank of England » par « Banksy of England ». Il en disperse la plupart lors du carnaval à Notting Hill. En 2005, lors de son exposition Crude Oils, il détourne les tableaux de Claude Monet ou de Vincent van Gogh et à cette occasion, il libère 200 rats.

     

     

     


    Banksy a fondé le projet « Santa's Ghetto » en réalisant des peintures sur le mur de Gaza afin de redonner espoir aux habitants palestiniens. En 2005, aidé par d'autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation prend petit à petit les couleurs d'une toile artistique géante, comme avec l'image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald.

    Concernant ce projet, Banksy raconte dans son livre Wall & Piece, qu'un jour, alors qu'il peignait sur le mur de séparation, un habitant est venu lui dire : « vous embellissez le mur ». Banksy, flatté : « Merci, c'est gentil », fut aussitôt coupé par le vieil homme : « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous ».

     

     

     


    En septembre 2006, il place une poupée gonflable en taille réelle à Disneyland (Californie) qui porte un uniforme orange comme ceux de Guantanamo.

    Au cours de l'été 2009, une importante exposition lui a été consacrée au Musée de Bristol, en Angleterre, avec plus de 100 œuvres, et qui aura accueilli plus de 300 000 visiteurs pendant 12 semaines[7].

    En 2010 sort le film Faites le mur ! (Exit Through the Gift Shop), réalisé par Banksy lui-même et présenté au Festival du film de Sundance, ainsi qu'à la Berlinale. Le film présente des artistes comme Invader et Shepard Fairey, tous supposément filmés par Thierry Guetta, qui tente lui aussi de devenir un artiste urbain. Il s'attaque aux studios de la Fox, en détournant le générique des Simpsons.


     

     

     



    Principales œuvres et faits


    • Banksy est entré dans l'enclos des Manchots du zoo de Londres et y a peint en lettres de 2 mètres de haut « We're Bored of Fish » (« On en a assez du poisson »).
    • En septembre 2006, Banksy « pirate » la sortie du disque de Paris Hilton avec environ 500 disques achetés en magasin, réenregistrés, pochette et photos modifiées, puis remis discrètement, avec code barres d'origine, en vente dans différents magasins britanniques. Les titres de chansons modifiées étaient, par exemple, « Why am I famous ? » (« Pourquoi suis-je célèbre ? ») ou « What have I done ? » (« Qu'ai-je fait ? »). La pochette avec les photos de la star retouchées est estampillée de slogans comme : « 90 % of success is just showing up » (« 90 % du succès ce n'est que frimer »). Sur les sites internet de ventes aux enchères ces disques se négocient à environ 1000 € pièce.


    • De nombreux pochoirs de Banksy se retrouvent sur les murs des villes britanniques comme Bristol ou Londres, et certains étant menacés de destruction ou d'être recouverts par de la peinture voient des pétitions se créer pour défendre les créations de Banksy.

     


    Certaines de ses créations se vendent en salle de vente aux enchères :

     


    Je voudrais vous présenter mon monde et vous faire partager un peu un lieu qui est riche en culture et en rencontre....

     

    Le Nouveau Monde....



    Le Nouveau Monde est né en 1994 afin d’offrir un espace d’échanges culturels au public fribourgeois. Située à la Route des arsenaux jusqu’à l’incendie qui a détruit ses locaux en 2003, l’association a ensuite vécu une saison itinérante à travers la Suisse (Burning Tour), avant de s’installer pour deux ans à l’Espace Moncor de Villars-sur-Glâne (2004-2006).

    Aujourd’hui, le Nouveau Monde est de retour au centre ville, avec une salle de spectacles et un nouveau Café qui animent le bâtiment de l’Ancienne Gare de Fribourg.

     

     

     


     

    Site internet : http://www.nouveaumonde.ch/fr/

     



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  • Borderline Biennale @ Abode of Chaos - Statement

     

     

    By developing the Borderline Biennale in a triptych configuration, its second chapter dedicated to "Surviving the Apocalypse" Thierry Ehrmann, artist, founder of Artprice and creator of the legendary Abode of Chaos, had without a doubt a genius vision.
    Rarely have we seen in the history of art an event in such adequation with its time.


     

    Art is dead and we know it, killed by mundane cancers.

    Art is dead and many so-called avant-gardes are already obsolete. By transforming contemporary art into basic consumables, whose originals become speculative titles and their reproductions simple decorative accessories sold at super markets, the Temple Merchants have stripped art of its conceptual essence and its sense of critique. Amidst the cemetery of contemporary creations, the artist becomes a mere grave-digger of preconceived ideas; a pirate of our amputated reality, his role must be to show what we deny to see, as opposed to trying to please the masses. Art cannot be such without the commitment through which the artist expresses himself beyond consensus, apriorism and censorship.

    Art cannot be such without freedom.

    The artist, drowning in the flood of information, may bear witness to the world and imagine our future solely by unyeilding observations of the state of current affairs. A visionary, the artist foresees the mutations of our era, anticipates the transformation of our aesthetical, ideological and social values. The world's heartbeat as his metronome, his art is an action. The chaos of our times becomes his materia prima, his fertile ground. History's strength is such that it is his duty to become its narrator.


    If you are indeed one of those rare artists, the Abode of Chaos shall become your laboratory, a realm of possibilities. Some of you have already been approached and some of you may already be part of our clan...This note shall be our manifesto. To all others, this is a unique challenge we are offering you, an invitation to present your vision of our times, in situ and solely for this event.




    Your work should address one of the following themes:

    - Japan Apocalypse
    - Utopias Pirates / T.A.Z / Hacking
    - Horsemen of the Apocalypse / Vanitas
    - Obsolete Body / Body Hacktivism
    - from Bataille's "The story of the Eye" to sexual activism

    Multidisciplinary, the event will give a great importance to living art and performance.

    A synopsis of your project must be sent before may 20th 2011 to: borderline.biennale@gmail.com

    This must include:

    -a simple description of the performance
    -a statement of intent
    -number of participants
    -logistics requirements

    Transportation and accommodation for the artists will be covered.

    A fee will be given to each artist on a case by case basis.

    The Borderline Biennale will take place from august 18th until september 18th 2011.


    - No program : Those who want to know will find out.


    - No Press : All communications for the event will take place via our own networks -Abode of Chaos Propaganda ; no press means no biased articles, no misuse, no pressure of advertisement and no appropriation from outside medias. All photos and videos will be hosted on our own servers and will not be subjected to censorship.


    - No Money : Subventions often lead to compromises which we are not (and never will be) willing to make. In order to preserve our freedom of creation and expression and retain integrity and coherence, we are refusing all forms of funding from governments or institutions whose goal as we know would be usurpation No subvention = No submission. The Borderline is entirely financed with private funds.


    ...The event is free to the public.


    But let us be reassured, as Marshall McLuhan states, "Obsolescence (as well as chaos may I add) never meant the end of anything, just the beginning"



    Lukas Zpira . Curator of the Borderline Biennale 2011 @ Abode of Chaos


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    Borderline Biennale @ Abode of Chaos - Statement

     

     

    Il ne fait nul doute qu'en développant la Borderline Biennale sous la forme d'un triptyque dont le deuxième volet est cette année "survivre l'apocalypse", Thierry Ehrmann, plasticien, fondateur d'Art Price et auteur de la célèbre Demeure du Chaos, a fait preuve d'un certain génie visionnaire.
    Rarement dans l'histoire de l'art un évènement n'a été à ce point en adéquation avec son temps.




    Nous le savons, l'art est mort, tué par les mêmes cancers que notre monde.


    L'art est mort et bien des prétendues avants-gardes sont déjà obsolètes. En transformant l'art contemporain en produit de consommation courante dont les originaux deviennent des titres spéculatifs et des reproductions, des accessoires de décoration en vente en supermarché, les marchands du temple ont dépossédé l'art de son essence conceptuelle et de son sens critique. Dans le cimetière de la création contemporaine, l'artiste devient fossoyeur des idées préconçues ; il est pirate de nos réalités tronquées ou il n'est pas. La fonction de l'artiste aujourd'hui ne peut être que de montrer ce que les autres ne veulent voir, et non de plaire au plus grand nombre comme on a trop longtemps voulu nous le faire croire.

    Il n'est d'art sans un engagement à travers lequel l'artiste s'exprime au delà des intérêts, des consensus, des aprioris et des censures.
    Il n'est d'art s'il n'est libre.
    Baigné dans le flot d'information qui nous submerge chaque jour, l'artiste ne pourra témoigner de notre monde et imaginer notre avenir que par un regard sans concession sur notre actualité. Visionnaire, il entrevoit les mutations de notre monde, anticipe la transformation de nos valeurs esthétiques, idéologiques et sociales. Il se rythme sur les battements de coeur de notre monde. Son art est action. Le chaos de notre monde devient sa materia prima, son terreau fertile.
    La force de l'histoire est telle qu'il est de son devoir d'en devenir le narrateur…

    Si vous faites peut-être partie de ces rares artistes, la Demeure du Chaos deviendra pour vous le champ de tous les possibles.

    Certains d'entre vous ont déjà été préssentis pour l'événement ; certains d'entre vous font partie de notre clan... Prenez alors ce texte comme notre manifeste. Pour les autres ce texte est un défi unique que nous vous proposons en vous invitant à venir présenter une oeuvre réalisée in situ et pour ce seul événement, sur la vision que vous avez de l'époque que nous vivons.




    Quoi qu'il en soit, votre performance doit s'inscrire dans une de ces 5 thématiques :

    - Japan Apocalypse
    - Utopies Pirates / T.A.Z / Hacking
    - Les Cavaliers de l'Apocalypse / Vanités
    - Obsolete Body / Body Hacktivism
    - de l'Histoire de l'Oeil à l'Activisme sexuel

    Pluridisciplinaire, l'événement laissera une large place à l'art vivant et à la performance.

    Vos projets doivent être envoyés avant le 20 mai 2011 à : borderline.biennale@gmail.com

    Ils doivent comporter impérativement :

    -une description simple de la performance
    -une note d'intention
    -le nombre de personnes participant à la performance

    -vos besoins logistiques


    Les frais de transport et de logement des artistes retenus seront pris en charge.

    Un cachet est prévu pour chaque performer et sera attribué au cas par cas.

    La Borderline Biennale se déroulera du 18 août au 18 septembre


    - No program :

    Ceux qui veulent savoir, sauront.

    - No press :

    La communication sur l'événement se fera via nos propres réseaux -Abode of Chaos Propaganda ; no press veut dire pas d'articles dirigés, pas de pression des annonceurs, pas de détournement et pas de récupération. Les photos et vidéos sont hébergées sur nos propres serveurs et ne peuvent subir aucune censure.

    - No Money : Les subventions amènent à des concessions que nous ne sommes pas prêts à faire, que nous ne ferons jamais. Par souci d'intégrité, de cohérence et par besoin de préserver nos libertés de création et d'expression, nous nous refusons à toute forme de financement par un gouvernement ou une institution dont on sait que le but serait avant tout de nous récupérer. Pas de subvention = pas de soumission. La Borderline est entièrement financée sur des fonds privés.


    ...L'événement est gratuit pour le public.


    Rassurons-nous, comme nous le fait remarquer Marshall McLuhan, "L'obsolescence (comme le chaos rajouterais-je) n'a jamais voulu dire la fin de rien, mais le début de tout."




    Lukas Zpira . Curateur de la Borderline Biennale 2011 @ Abode of Chaos


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    Miss Van

    Source : Wikipédia

     

    Miss Van, de son vrai nom Vanessa Alice Bensimon, né en 1973, est une graffiti-artiste toulousaine.

    Elle commence à peindre dans la rue dès l'âge de 18 ans au début des années 1990. Son style novateur tranche avec l'art urbain, traditionnellement masculin. Elle est exposée à travers le monde, de Paris (à la Galerie Magda Danysz), à New York, Los Angeles, Barcelone ou encore Manille.

    Ses influences vont de la figuration libre aux pin-up des années 1950 en passant par les bandes dessinées de Vaughn Bodé et l'imagerie religieuse.

    Son travail a évolué au fil du temps. La ligne s'est affinée et le dessin a gagné en détails. Les « poupées » stylisées des débuts sont devenues plus réalistes, sombres et expressives.

     

     

    En pleine création....

     


    Quelques oeuvres de Miss Van...

     


     

     

     

     

     

    Quelques graffitis bien de chez nous...

     

    Il est pas toujours facile de trouver de beaux graffitis dans les rue de ma ville ! Mais depuis les années que je parcours les rue et ruelles, j'ai enfin mis la mains sur trois endroits bien spécifiques et j'aime y passer de temps en temps pour voir si il y a eu des changements... Parfois en bien et parfois en mal mais les jeunes de ma ville se défendent plutôt bien et ils nous donnent bien des leçons.... Vous n'avez qu'à constaté....

     

     

     

     


     


    Mon clip coup de coeur du jour... Lacrimas Profundere...

     

     

     

     


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