• Yōko Higashi

    Yōko Higashi (née en 1974 à Yokohama, Japon - ) est une danseuse butō, chorégraphe, compositrice, chanteuse et musicienne japonaise, dans le cadre de groupes musicaux ou d'un "projet vocal" solo sous le nom hamaYôko. Le mari est Lionel Marchetti. Il y a un enfant.

    Biographie [modifier]

    Avant tout musicienne - en 1995, Yōko Higashi a travaillé en tant que chanteuse avec Keitaro Takanami (ex PIZZICATO FIVE); de même elle participe à la compilation "Cutie Collection" chez Media Remoras avec le groupe japonais THE BIG BAND.

    Elle débute la scène à Tokyo, ensuite à Lyon après avoir expérimenté différentes expressions corporelles et musicales : chant classique, Théâtre Nô (avec Mansaburo(Makio) UMEWAKA), danse Butô (avec Akiko MOTOFUJI, Akira OKAMOTO, Mitsuyo UESUGI et Masaki IWANA), Commedia del arte (à l'ENSATT) et Aïkido...

     

     

    Depuis elle réalise ses propres chorégraphies. En 2003, elle débute un travail de chorégraphe-danseuse accompagnée de divers musiciens comme Lionel Marchetti (performance danse-musique / tournées en France et à l'étranger) ; en 2006 elle joue avec Keith Rowe, Tomas Korber et Richard Jean...  ; plus récemment avec Frédérick Galiay (compositeur/bassiste et peintre/sortie prévue d'un coffret DVD en 2008)... Elle donne également des performances en duo avec une autre danseuse Butô : Yukiko Nakamura.

    En tant que chanteuse, elle collabore avec : Florent Dichampt (guitariste), Lionel Marchetti (électro), John Hegre (guitariste), Casanova Frankenstein (rock expérimental), Chewbacca (rock improvisé)... ainsi que pour un autre duo musical : Octobriana avec la violoniste Agathe Max. Elle danse et chante pour le projet XLR Project avec Nicolas Ticot (vidéaste) : performance audiovisuelle DOKI DOKI / tournée en France depuis novembre 2005. En 2003, elle crée un duo Yokohama Zen Rock avec Takeshi Yoshimura ; en 2004,le groupe est rejoint par Spagg. Elle est aussi chanteuse interprète pour MOKO (compositeur/pianiste)

    Pour le théâtre, elle travaille également avec Jean -Paul Delore (sur le spectacle théâtre-musique "Peut-être", au Centre culturel de Maputo/Mozambique, festival Banlieues Bleue/Paris, théâtre des Vénissieux/ Lyon, festival francophone/Limoge, théâtre de Paris Villette et au théâtre Bretigny de septembre à décembre 2007).

    Depuis février 2006, elle travaille à un projet musical solo au nom de hamaYôko : electro-pop influencé par la musique concrète. Une de ses compositions "FURIES" se trouve dans la compilation du magazine anglais "The WIRE" n°284,octobre 2007.

     

    Performance scénique....

     


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  • Le bondage japonais (緊縛 kinbaku « bondage » ou kinbaku-bi « magnifique bondage » est un type de bondage sexuel japonais entrant dans le cadre de jeux sadomasochistes. Il implique d'entraver celui (ou celle) qui tient le rôle de personne soumise en utilisant des figures géométriques pré-définies à l'aide d'une cordelette, habituellement de 6 à 8 millimètres de diamètre, faite de chanvre ou de jute. Le mot de shibari (縛り signifiant « attaché, lié », utilisé au Japon pour décrire l'art de ficeler les colis) est devenu l'appellation la plus courante, dans les années 1990, en Occident, pour désigner l'art du bondage kinbaku.

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    Historique

    Shibari made in France

    Il est établi que le bondage japonais moderne puise largement ses origines dans la société japonaise médiévale ; l'utilisation du ligotage militaire sous toutes ses formes remonte au moins au XVe siècle ; le Kinbaku y était pratiqué notamment en tant que châtiment corporel aussi bien que comme technique de capture et d'arrestation. Dans ce contexte elle se nommait hojo-jutsu. Les spécialistes de ces techniques étaient nommés nawashi. Les nobles et les samouraïs ne pouvaient être entravés que selon des codes et par des personnes spécifiques, afin de ne pas attenter à leur honneur.

    XVe siècle1603 : La période sanglante de Shinkoku

    L'époque Sengoku est la plus noire qu'ait connu le Japon. Elle reste gravée dans les mémoires pour les tortures cruelles infligées à l'aide du feu, de couteaux, de tatouages, etc. À cette époque, la société japonaise subit une période de guerres civiles complexes qui prit fin avec l'établissement du Shogunat des Tokugawa en 1603. Ces époques de conflits entrecoupées de courtes périodes de paix (comme entre 1568 et 1603) furent propices au développement des techniques de capture.

    16031878 : Période Edo

    À la suite du retour à la paix (1600) et de la mise en place du shogunat Tokugawa en 1603, les techniques de capture perdirent en importance et évoluèrent vers des techniques d'arrestation et de contrôle. L'usage du ligotage en tant que torture se développait par ailleurs. Le Japon de cette période était fondé sur un ordre social rigide. De sévères codes de lois furent établis. Dans ce contexte, la technique appelée hojo-jutsu, torinawa-jutsu ou hobaku-jutsu se développa. Le hobaku-jutsu était l'art martial spécifique employé pour attraper et immobiliser des criminels ou des prisonniers. Les techniques de maniement de la corde pour immobiliser un prisonnier se perfectionnèrent et se ritualisèrent. Chaque village avait sa propre méthode.

    Un criminel/prisonnier pouvait être attaché/suspendu en public, surtout s'il s'agissait d'un châtiment judiciaire, et tout observateur pouvait dire par la façon dont le criminel ou le prisonnier était attaché/suspendu et par le modèle de corde employée, quelle était la classe sociale du criminel/prisonnier et le crime qu'il avait commis. Le sexe, l'âge et la profession de la victime étaient de même déterminant pour les techniques de ligotage utilisées. Deux supplices de l'époque reposaient sur l'usage du ligotage. Dans le premier, des liens très serrés créaient des points de compression infligeant de graves et irréversibles séquelles, le second était la suspension qui pouvait parfois durer plusieurs jours. L'issue de ces deux châtiments était généralement la mort.

    En 1742, sous le shogunat Tokugawa, le gouvernement promulgue une loi interdisant certains crimes ou punitions. On trouve parmi ceux-ci les peines de travaux forcés, l'esclavage, l'exil, la peine de mort, etc., et encore quatre types de tortures : la peine du fouet, l'écrasement d'une partie du corps sous une lourde pierre, le ligotage serré du corps à l'aide de cordes, la suspension par ce même moyen.

    L'utilisation du kinbaku comme pratique érotique pendant cette période est très incertaine et aucun écrit pouvant clairement nous renseigner sur son usage n'a été retrouvé.

    Le bondage japonais moderne

    À la fin de la période d'Edo, quelques images érotiques japonaises apparaissent, où l'usage de la corde est enfin représenté. Si cet usage érotique a pu exister avant, on ne le connaît en tout cas dans aucun sens historique : seuls des récits ou des légendes y font allusion. Ito Seiu, considéré comme le père du kinbaku, est le premier à faire des recherches sur l'hojōjutsu dès 1908 et à l'introduire en tant qu'art. Le kinbaku ne devient réellement populaire dans les revues spécialisées qu'à partir des années 1950, peut-être sous l'influence de John Willie, photographe fétichiste et artiste du bondage. La tradition du bondage en tant qu'art ne se développe au Japon qu'à partir des années 1960.

    Si les usages judiciaires du kinbaku ont disparu, plusieurs de ces techniques sont cependant à la base de l'utilisation moderne du ligotage sous ses formes érotiques. Le bondage sexuel est de loin plus mesuré et beaucoup de précautions sont prises pour éviter des blessures.

    Différences entre les techniques occidentales et japonaises

    L'art de poser des liens est très ancien au Japon. La date exacte de son origine est mal connue mais on estime qu'elle remonte à un millénaire.

    Apparenté, à l'origine, aux arts martiaux, le ligotage ou Kinbaku est initialement une méthode de torture dont les techniques différent selon le rang du prisonnier (hojojutsu). Il s'est transformé pour devenir une pratique érotique. Le fait de lier (shibari) exige une pratique sereine, progressive et complexe dont la lenteur permet au ligotage d'induire son plein effet. Progressif veut dire qu'il est possible de commencer en n'importe quel endroit du corps (poitrine, cuisses ou ventre) pour gagner peu à peu d'autres points et finir, éventuellement par une immobilisation complète dans une position donnée comme, par exemple, la position en croix du ligoté connue sous le nom de "hog tied".

    Le bondage japonais diffère du bondage occidental par le fait qu'au lieu de simplement immobiliser le sujet ou de pratiquer sur lui certaines contraintes, les techniques de shibari ajoutent à cette notion de base un point de vue esthétique (voire érotique) et une stimulation des centres d'énergie en des points précis du corps (Shiatsu). La personne soumise prend du plaisir par la tension de la corde qui lui écrase les seins ou les parties génitales. L'intensité des sensations procurées au sujet ligoté est fonction de sa position. Le bondage japonais est connu pour faire appel à des positions asymétriques qui exagèrent l'impact psychologique du bondage.
    Les techniques du bondage traditionnel japonais utilisent quant à eux des cordages rugueux d'environ dix à quinze mètres de longueur et constitués de plusieurs brins en fibres naturelles faites de paille de
    riz, de chanvre, de jute ou encore en toile[1]. Cependant, les meilleurs résultats sont obtenus avec des cordes courtes de 3 à 4 mètres qui permettent de modifier certaines portions du ligotage sans être obligé de le défaire dans son entier ou d'ajuster la tension d'une corde sans toucher à celle des autres. Les cordes auront un diamètre assez gros de 8 à 12 millimètres afin de ne pas pénétrer trop profondément la peau, tout en la marquant suffisamment pour donner une impression de souffrance. Les nœuds seront, en outre, plus esthétiques et plus faciles à défaire.
    De nos jours, les japonais, à l'instar des occidentaux, utilisent des cordes de nylon plus douces que les cordes traditionnelles mais dont l'inconvénient réside dans le fait que les nœuds ont une fâcheuse tendance à glisser.

    L'art martial traditionnel (hojjutsu) des samouraïs ne fait pas de nœud alors que le bondage japonais actuel, s'inspirant du modèle occidental, fait entre deux et cinq sortes de nœuds simples. Le bondage occidental utilise, quant à lui, des nœuds plus complexes. Avec ses racines profondément ancrées au Japon, enseigné dans le monde entier par des Maîtres (sensei) du bondage, le kinbaku a gagné en popularité.

    En Occident, le bondage est souvent utilisé dans le cadre du BDSM. Il utilise de longues cordes, d'environ huit mètres de longueur dont le matériau a changé au fil des années : initialement en coton, ce dernier a été supplanté par le nylon dans les années 1980-90 puis de liens constitués de multiples filaments de polypropylène.

    Technique

    Exemple de motif Karada

    Le kinbaku traditionnel est basé sur des motifs obtenus à l'aide de cordes et dont la plupart trouvent leur origine dans l’hojjutsu. Parmi les différentes façons de lier, l’ushiro takatekote, le bondage de base, consiste à lier les bras contre la poitrine tout en liant les mains derrière le dos. L'ensemble décrit une figure en forme de « U ». C’est la figure la plus importante et la plus fréquemment employée. Une autre façon de faire est l’ebi ou figure de la « crevette », originellement une torture, est actuellement destinée à rendre l'aspect de la personne ainsi liée plus vulnérable et plus soumise au cours des scènes BDSM.

    Le kinbaku traditionnel se pratique avec des liens de sept mètres de longueur. En raison des différences physiques des participant(e)s dans le BDSM occidental, on utilise plutôt des cordes de huit mètres. Les cordages sont habituellement réalisés en jute ou en chanvre (mais ni en sisal ni en chanvre de manille) spécialement traités pour obtenir une corde à la fois robuste, souple et douce au toucher. D'autres matériaux sont parfois utilisés.

    Pour des raisons historiques, le kinbaku utilise rarement les nœuds (parfois pas du tout). S'il y en a, ce sont des nœuds coulants ou des nœuds de blocage qui requièrent tous deux des matériaux à haut pouvoir de friction, donc rugueux. D'après le livre de Nawa Yumio publié en 1964, les nœuds sont considérés comme particulièrement disgracieux. Les ligotages arborant des nœuds n'étaient pas considérés comme du bondage.

    Règles de sécurité

    Pour ceux qui souhaiteraient se lancer dans le ligotage, il faut savoir qu'un apprentissage est nécessaire car il s'agit d'un jeu dangereux.

    • Il faut toujours avoir à portée de mains des ciseaux capables de trancher les liens en cas d'urgence,
    • Il faut toujours protéger la peau du sujet lorsqu'on tire de grandes longueurs de cordes pour éviter de lui brûler la peau,
    • Il faut surveiller les extrémités du sujet (mains, pieds). Si elles blanchissent ou bleuissent, c'est le signe que les liens sont trop serrés et qu'il faut les défaire. Des picotements ou des engourdissements dans les membres sont le signe que le sang circule mal et doivent également conduire à défaire le ligotage et à frictionner le ou les membres.
    • Ne jamais serrer un lien devant le cou du sujet. Le risque serait de l'étrangler. La nuque ne pose, par contre, aucun problème,
    • Si le candidat(e) au ligotage doit être baillonné(e), il faut convenir d'un signal non équivoque pour alerter le ligoteur.

    Glossaire

    Démonstration d'une suspension partielle.
    Mot japonaisSignification
    Asanawa Corde faite de chanvre et utilisée traditionnellement pour le ligotage
    Agoura Comme l'ebi (voir ci-dessou), il réalise également l'image d'une crevette mais en moins violent
    Ebi Réalise l'image d'une crevette
    Hishi entrelacements réalisant l'aspect d'un diamant taillé. Lorsqu'il est réalisé sur toute la surface du corps, on le désigne parfois sous le nom de hishi-kikkou. L'hishi a été répandu par les mangas et autres dessins animés.* ebi : réalise l'image d'une crevette.
    Hojojutsu art martial consistant à immobiliser un sujet avec des liens. Il était utilisé pour immobiliser rapidement un prisonnier avant même qu'il puisse se défendre
    Karada littéralement: « le corps ». Par extension, il désigne le harnais de corde qui enveloppe le corps
    Kataahi tsuri Suspension par une jambe
    Kikkou Entrelacement de la corde qui réalise le dessin des écailles d'une carapace de tortue sur la face antérieure du thorax
    Kinbaku
    (緊縛)
    Mot général pour désigner l'Art de ligoter un sujet (bondage) à la japonaise quelle que soit la technique utilisée.
    Kotori Mot général désignant un petit oiseau quelle que soit son espèce. Par extension, désigne la suspension
    Musubime Mot général pour désigner un nœud.
    Nawa Nom général donné à une corde
    Nawashi
    (縄師):
    littéralement: « fabricant de cordes ». Désigne l'artiste passé Maître dans l'art du ligotage (bondageur)
    Nawa shibari
    (縄縛り)
    (substantif) le fait d'attacher ou de lier à l'aide d'une corde (un terme "construit" est incorrect et n'existe pas en japonais)[2]
    Sakuranbo Mot signifiant "cerise". Par extension, il désigne les fesses
    Shiatsu Mot général pour désigner l'Art de masser les "centres d'énergie"
    Shibararetai Mot indiquant le désir du sujet d'être ligoté par le Maître
    Shibari
    (縛り)
    Terme général désignant le fait de ligoter un sujet
    Shibaritai Mot indiquant le désir du Maître de ligoter le sujet
    Shibaru
    (縛る)
    Attacher ou lier à l'aide d'une corde
    Shinju Mot signifiant "perles". Par extension, désigne les seins. Un Shinju est donc un bondage qui n'intéresse que la poitrine.
    Tazuki Entrecroisements réalisant l'aspect d'un harnais.
    Tanuki Blaireau
    Tsuri Suspension verticale ou horizontale
    ushiro takate kote Entrave basique pour la plupart des figures shibari. consistant à lier les bras et la poitrine en maintenant les mains liées derrière le dos. Le tout prend une forme de U. Ushiro takatekote est composé des mots 後ろ ushiro (« derrière le dos ») et 高手小手 tekatekote (« lier les mains et les bras »).


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  • Il est né é Paris en 1953, où il vit actuellement. Pendant ses études aux Beaux-Arts à Paris, il rejoint le groupe de graphistes radicaux Bazooka. Peintre, illustrateur, affichiste, Xerox-artiste, il touche avec bonheur à toutes les techniques de l'expression graphique. Ses activités vont de l'illustration de couvertures de romans à la bande dessinée, en passant par l'image de presse, la sérigraphie, le collage et la littérature enfantine. À partir de 1977, il commence à voyager au Japon et fréquente notamment le peintre Tadanori Yokô, les illustrateurs Yôsuke Kawamura, Shigenari Onishi, Makiko Azakami, et le photographe Nobuyoshi Araki. Parallèlement à son travail d'illustrateur de BD, il fait de la photo et des films. Il est très attiré par le thème de l'érotisme japonais, sur lequel il écrit. Ses sujets évoquent souvent des Japonaises plâtrées, des bandages médicaux.

     
    Portrait

    "Romain Slocombe est un obsessionnel mais un obsessionnel avec humour. Il adore les belles Japonaises lorsqu'un bandage vient relever à contrario la délicatesse d'une nuque, le galbe velouté d'une joue, la finesse d'un poignet. Romain Slocombe est un amoureux de la beauté mais de la beauté menacée." Michel Nuridsany

    Romain Slocombe est né en 1953 à Paris. Il suit les cours de Moebius à l'université de Vincennes, puis entame des études aux Beaux-Arts de Paris. Il y rencontre en 1973 les futurs graphistes du groupe Bazooka (fondé par Kiki et Loulou Picasso) auquel il collabore en plaçant ses illustrations dans des revues de science-fiction telles Galaxie et Fiction . Par la suite il participe également aux débuts du magazine Métal Hurlant où il rencontre Jean-Pierre Dionnet. Oeuvrant tout d'abord dans le domaine de la bande dessinée, Slocombe signe en 1978 le remarqué et interdit Prisonnière de l'armée rouge où s'étalent déjà dans des gravures photo-réalistes ses visions fantasmées de femmes ligotées et soumises. Cet attrait pour l'Asie en général (et le Japon en particulier) ne fera que se confirmer jusqu'a constituer le centre de gravité de son œuvre. La guerre du Vietnam lui inspire son premier roman, Phuong-Dinh Express (1983), la guerre de Corée est au centre de sa BD Yeun-ok, l'infirmière héroique (1984). En 1983, il rédige l'essai L'art médical qui constituera une base de réflexion sur ses travaux photographiques et vidéos à venir. A la fin des années 80 et dans un registre diffèrent, il écrira aussi des romans jeunesse (Les Évadés du bout du monde, Le Détective du Palace Hôtel).

    Fin connaisseur de la culture nippone, il a l'occasion de côtoyer dès les années 80 la scène érotique underground tokyoite où il rencontre notamment le photographe Nobuyoshi Araki, le maitre-bondage Chimuo Nureki, le peintre Tadanori Yoko et les illustrateus Yosuke Kawamura, Shigenari Onishi, Makiko Azakami. Auteur apprécié au Japon (Tristes Vacances ou Prisonnière de l'Armée Rouge y reçurent des échos enthousiastes), l'année 1992 de son passage à la photographie marque un tournant crucial dans sa carrière. Il expose à plusieurs reprises à The Deep Gallery de Tokyo et ses recueils de photographies suscitent un intérêt certain (Kowasareta Ningyô / Brokens Dolls en 1994) . En France, c'est en 1995 suite à la diffusion ‘scandale' d' Un monde flottant aux Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles que le nom de Slocombe devient familier auprès du grand public français. Ce documentaire sur le photographe Nobuyoshi Araki constitue sa première tentative d'œuvrer sur support vidéo. Par la suite, il tourne au Japon un documentaire personnel (Tokyo Love ,1996), et plus tard des courts métrages (co-réalisés avec Pierre Tasso), La Femme de plâtre (1997) et Week-end à Tôkyô (1998). Si Slocombe continue encore d'explorer son univers médical singulier par la photographie (Les japonaises blessées, Tokyo blues, ..) ou la peinture (Japan in bandage, Dolls' hospital,..), il ne se considère pas comme un cinéaste et cesse d'expérimenter le médium vidéo malgré l'essai prometteur qu'était Week-end à Tôkyô .

    Les années 2000 marquent une focalisation sur les travaux écrits. Des nouvelles (Asako highway, Carnets du Japon,..) et des romans remarqués dont sa tétralogie Crucifixion en jaune publiée dans la Série Noire chez Gallimard où il projette son double caricatural dans un Tokyo érotique pittoresque où se croisent prostituées, yakuza, secte Aum, Unité 731. Fin connaisseur du cinéma japonais, on recourt à ses commentaires pour les films Kairo , Le couvent de la bête sacrée ou encore Elle s'appelait scorpion . Plus récemment, on lui doit la traduction du Cinéma Japonais de Donald Richie.

    Photographe, dessinateur, cinéaste et écrivain, Romain Slocombe a construit son œuvre un peu en dehors des circuits habituels. Avec autant de public qu'il a de facettes, son univers souvent injustement résumé aux femmes bandées possède pourtant un vrai caractère atypique qui mérite une lecture transversale. La justesse de son regard et son détachement restent les meilleurs garants de l'authenticité de son statut d'ambassadeur culturel en marge.

     

    Regards sur les films de Romain Slocombe


    Tokyo Love (90 mn, 1996)
    De: Romain Slocombe

    Sur le papier Tokyo Love a tout du projet racoleur. L'éditeur Haxan ne s'y est en son temps pas trompé avec une jaquette explicite et une accroche gentiment sensationnaliste. Tokyo Love serait donc du bon gros trash bien exotique. Que nenni. Tokyo Love est avant tout un documentaire stylisé dans la lignée de Chris Marker sur un milieu effectivement à part, la pornographie japonaise et son lot de fétiches. Malgré un impressionnant listing de fétiches improbables (on apprend ainsi l'existence d'une niche pour le film de léchage), les détails scabreux seront évités, la caméra se veut distante, limite froide et va s'attacher à nous montrer l'envers du décor. Nous découvrons donc un monde fait de contrastes forts, où la représentation de fétiches ciblés jusqu'à l'absurde est en décalage complet avec une ambiance limite bon enfant, entre considérations cinéphiliques pointues, fous rires incontrôlés et drames personnels exprimés du bout des lèvres. En l'état tout ceci est instructif, mais ne dépasse pas forcément le reportage façon Striptease , conditions de tournage épiques à l'appui. Un point d'ancrage apparaît néanmoins en la personne, ici multiple, du modèle. Pivot du travail de Slocombe en fiction comme en photo, la figure de la jeune fille japonaise mutine, instrumentalisée, inaccessible sera déclinée tout au long du métrage.

    Le constat sur sa condition se fait tantôt amer, tantôt complice, et là est quelque part le souci. Slocombe n'est évidemment pas là pour juger, on ne demande pas un brûlot féministe appelant à la castration de tous ces vils pornocrates, mais pour un film qui donne autant la parole à des jeunes femmes parfois proprement exploitées, la caméra s'attarde tout de même très longuement sur les sessions bondage et autres performances SM. On voudrait pouvoir dire que c'est de l'objectivité documentaire, qu'il n'y a aucun regard pornographique, mais le tout donne plutôt le sentiment d'une fascination réelle (le troisième segment sera d'ailleurs remonté sous le titre Kinbaku, la forêt des arbres bleus et jouera ouvertement la carte de la fascination érotique), surtout quand à côté la mise en scène en rajoute dans le petit détail pittoresque typiquement japonais. L'activité pornographique, quand même pas anodine, se retrouve ainsi classée dans la même catégorie que la miso soup  : un produit commercial comme un autre, qui répond à une demande légitime. Montrer n'est bien sûr pas approuver, mais on sort déstabilisé, peut-être plus par le traitement que par le sujet même. Reste tout de même une image forte sur laquelle le film se conclut très justement. La caméra s'attarde sur une jeune et jolie japonaise sortie de tout contexte sexué. Elle nous fixe, elle nous sourit, elle nous séduit. Mais pas une seconde nous saurons ce qu'elle pense réellement . On peut l'attacher, la battre, la violer, en faire une esclave, mais jamais elle ne sera totalement possédée. Un paradoxe de plus au pays du soleil levant…

     

     

     

    Le femme de plâtre (14 mn, 1998)
    De: Romain Slocombe, co réalisé avec Pierre Tasso

    - "Hé Romain, y'a des gens qui disent que t'es un dingue, un obsédé avec tes japonaises plâtrées.
    - Ah bon ? Ben on va jouer là-dessus, ils vont pas être déçus."

    La femme de plâtre est un petit film (15 minutes) tourné en 98, soit à une époque où Slocombe commençait à avoir sa petite notoriété en tant que spécialiste du Japon et étendard du fétichisme médical. Pas forcément une mise au point didactique, il s'agit plutôt d'un exercice de style ludique portant autant sur le fétichisme médical que le personnage Slocombe même. Sorte de reportage stylisé, le film suit le fil ténu d'une jeune journaliste japonaise (ben tiens) se retrouvant à l'hôpital suite à un accident banal, alors qu'elle était partie justement interviewer Romain Slocombe, qui tombera bien sûr en arrêt sur ses bandages. Ce canevas va permettre aux auteurs d'agencer diverses interviews sur divers amis personnels dont le plus connu reste l'inoxydable Jean-Pierre Dionnet. S'ensuit donc une série d'opinions sur le travail de Slocombe qui loin de la bête dithyrambe jouent la carte du portait décalé et distancié ("c'est juste un obsédé !" clame gentiment le Dionnet). Instructif sur son travail, incisif sur lui-même (à l'image des aventures littéraires du photographe loser Woodbroke), Slocombe s'amuse à dresser un autoportrait fragmenté qui a le mérite de piquer la curiosité, tout en restant distrayant et gentiment anecdotique. C'est là toute sa limite, et tout son charme.

     

    Week end à Tokyo (21 mn, 1999)
    De: Romain Slocombe, co réalisé avec Pierre Tasso

    Et voilà le vrai gros morceau, le court-métrage de pure fiction, le film multiprimé en festival, celui qui aurait dû être le marchepied pour s'attaquer pour de bon au format long, le fameux Week-end à Tokyo. Cinq ans avant le désormais incontournable Lost in translation , nous avons donc droit à une superposition du choc des cultures et d'une étrange relation entre un homme et une femme, en l'occurrence le français Jean-François et sa copine par correspondance Yuka, qui toc toc badaboum s'avère être une jeune japonaise. Dès les premiers instants, le progrès par rapport aux précédents films de Slocombe est flagrant. On sort de l'image du documentaire tourné à la dure pour assister à un projet de mise en scène réellement construit, avec un usage adéquat de voix off alternées en accord avec les deux héros : un récit ultradynamique pour Jean-François, dragueur totalement dépaysé par son arrivée sur l'archipel et une lenteur pour le coup rafraîchissante pour Yuka. Dit comme ça c'est tout bête, mais cette option est au final heureuse surtout quand on pense qu'on aurait pu avoir un français « normal » débarqué dans un pays de barges, car nous savons tous que les japonais ne sont pas des gens comme nous, ma bonne dame. On retrouve donc les classiques ressorts sur les malentendus culturels de toute sorte exacerbés par la double focalisation interne, mais tout se fait avec la modestie et la finesse qui manque aux productions d'un Luc B. . Slocombe arbore la posture du sage qui sait qu'il ne sait pas, et c'est très bien ainsi.

    Sommet d'une carrière de cinéaste pour l'instant bien courte, Week-end à Tokyo se présente comme une tranche de vie douce amère, avec une empathie focalisée sur Yuka (pourtant simple sujet de la caméra là où Jean-François est la caméra) traitée tout en tendresse et élégance. En plus d'être un bon film joliment ficelé (la chute fait au fond froid dans le dos), Week-end à Tokyo prouve que son auteur n'est pas un érotomane accro au plâtre et à l'attelle. C'est avant tout un univers bien défini où une masse de mâles pas toujours finauds sautillent en espérant atteindre une jeune fille qui derrière ses allures inoffensives d'enfant espiègle ou timide reste avant tout un îlot inaccessible. On est Auteur où on ne l'est pas…

    Frédéric Maffre

     

    Son travail à la Demeure du Chaos....

    Une petite vidéo de Kells pour terminer en beauté....

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Piercing

    Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

    Le piercing est une pratique consistant à percer une partie du corps pour y mettre un bijou. C'est un type de modification corporelle.

     

     

    Étymologie

    Le mot vient de l'anglais to pierce, qui signifie « percer ». Le mot exact en anglais est body piercing (perçage du corps).

     

    Statistique

    La prévalence varie suivant les milieux et les pays. Elle est estimée à près de 10 % des adultes en Grande-Bretagne et serait plus commun chez la femme de moins de 24 ans où elle atteindrait près de 50% de la population (sans prendre en compte le simple perçage d'oreille)[1]. Les chiffres sont proches de ceux retrouvés en Australie[2] ou en Allemagne[3].

    Le tiers de ces piercings concerne le nombril, le cinquième la narine. Chez l'homme, le mamelon arrive en première place[1]. Les neuf-dixièmes des interventions se font chez des professionnels

     

    Origines

    Anciennes

    Homme portant des bijoux à l'oreille, découvert dans les ruines de Palenque

     

    La pratique de la perforation du corps pour y insérer un ornement est ancienne. Déjà au néolithique, en Afrique, notamment chez les Mursi, une tribu d'Éthiopie, des labrets en pierre étaient insérés au niveau de la lèvre inférieure ou aux lobes des oreilles.

    Le piercing au nez est une coutume provenant de l'Inde. Il était, à l'époque, réservé aux castes supérieures. En Inde et au Pakistan, cette coutume se pratique depuis des siècles. En Inde, le piercing au nez est couramment porté par les femmes depuis le XVIe siècle. En Égypte antique, des boucles d'oreilles en or étaient portées par les hommes de haut niveau social. Les perforations du nez et des oreilles étaient réservées aux pharaons et autres membres de la famille royale. Ces pratiques sont mentionnées dans la Bible. Dans la Genèse 24:22, le domestique d’Abraham a donné des boucles d'oreilles et des bracelets à Rebecca, épouse de son fils Isaac.

    Dans Exode 21:6, le piercing est une marque d'esclavage avec asservissement à perpétuité ou d'affranchissement conditionné librement consenti par l'interprétation du verset 5. 5 Mais si le serviteur déclare: «J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je renonce à partir libre», 6 alors le maître prendra Dieu à témoin et fera approcher l'homme du battant de la porte ou de son montant et lui percera l'oreille avec un poinçon et cet homme sera son esclave pour toujours.

    Le percement de l'oreille, courant en Syrie et dans les pays environnants comme signe de servitude, symbolisait l'obéissance stricte que le serviteur devait à son maître.

    En Amérique, la perforation de la langue était populaire dans l'élite des civilisations aztèque et maya, bien qu'elle ait été effectuée en tant qu'élément rituel non permanent, supposé permettre d'entrer en contact avec les dieux. Ces civilisations précolombiennes portaient des bijoux aux oreilles, au nez et à la lèvre inférieure. De telles décorations continuent à être populaires parmi les peuples autochtones de ces régions.

     

    Modernes

    La perforation des oreilles existe depuis l’Antiquité. Elle s'est poursuivie durant le XXe siècle. Cependant, aux États-Unis, la pratique était devenue relativement rare entre les années 1920 et 1960. À partir des années 1960, elle a regagné du terrain parmi les femmes américaines, et a été par la suite adoptée par les hippies et les communautés gays, puis plus tard la culture punk.

    Dans les années 1970, la perforation d’autres parties du corps a gagné en popularité dans la culture gay BDSM. En 1975, Jim Ward a ouvert The Gauntlet, le premier magasin de piercing des États-Unis, à Los Angeles.

    Dans les années 1980, la perforation des oreilles chez les hommes est devenue commune dans le monde occidental, même si les hommes ont pour habitude de ne percer qu'une seule oreille.

    Aujourd'hui, le piercing est devenu une véritable mode et s'est progressivement répandu dans toutes les couches de la population.

     

    Significations

    Le piercing correspond à une volonté esthétique ou une démarcation sociale. Ainsi, le piercing a pour but l'amélioration de son apparence, la volonté de se distinguer de l'ensemble de la population ou de s'associer à un groupe particulier.

    • Le piercing est une amélioration esthétique. Le piercing l'acte de se faire piercer, il revêt donc un souci esthétique.
    • Le piercing est un rituel. Le Piercing peut être un rituel d'initiation ou de pénitence. D'après un concept anthropologique datant de 1909 : selon les époques et les régions du monde le piercing peut être une rituel de passage à l'âge adulte. A Singapour, lors de la fête du Taipoussan chacun, pour implorer son pardon, porte une charge proportionnelle de piercings variés qu'il exhibe à la communauté lors d'une procession en ville. Aujourd'hui de nombreux sociologues assimilent le piercing chez les adolescents comme pouvant relever de ce concept de rituel de passage à l'age adulte.
    • Le piercing permet l'appartenance à un groupe. Le piercing peut ainsi être une marque pour s'associer à un groupe particulier. Dans l'Égypte antique c'était l'appartenance à l'élite. De nos jours les punks, les gothiques, les metalleux, les teufeurs et d'autres groupes utilisent les piercings comme un de leurs moyens d'identification.
    • Le piercing est un moyen de se différencier. Il est utilisé par certains pour s'opposer à leurs parents ou à la société. C'est une manière de s'affirmer, de se construire et de s'exprimer.
    • Le piercing est un moyen d'érotiser son corps, dans certains cas, il est associé à des pratiques sexuelles ou lié au masochisme.

     

     

     

    Le piercing, un objet esthétique

    Le piercing rituel

    Le piercing dans le mouvement gothique

    Le piercing pour se différencier

     

    Types de piercings

    • Labret : il se compose d’une tige droite avec à une extrémité un disque et à l’autre une boule vissable ou un élément clipable. Cette boule peut être remplacée par une autre forme. Les labrets sont utilisés pour les piercings à la lèvre ou aux cartilages.
    • Barbell : il se compose d’une barre droite avec des boules à chaque extrémité dont les deux extrémités se dévissent, permettant de retirer le bijou. Les boules peuvent être remplacées par d’autres extrémités en forme de pointes ou plus fantaisie. Le barbell peut être utilisé pour les piercings à l’arcade et les piercings à la langue.
    • Banane (anglais banana) : c’est une barre courbe avec une boule à chaque extrémité ; là aussi, une boule peut être remplacée suivant les humeurs. Utilisée pour les piercings au nombril. Une autre variété plus petite est le micro banana, il convient aussi bien au piercing de l’arcade qu'à celui du nombril.
    • Anneau : comme son nom l’indique, c’est un anneau qui peut être simple ou agrémenté de décorations. L’anneau est généralement fermé par une boule. Il peut être utilisé pour la plupart des piercings à l’exception de la langue.
    • Fer à cheval : c’est un anneau brisé en forme de fer à cheval qui a deux boules vissables. Généralement porté à l’oreille , à la lèvre , mais aussi à l’arcade sourcilière dans une taille réduite (épaisseur du jonc).
    • Tunnel et plug : ce type de piercing est porté principalement aux lobes des oreilles. C’est un petit cylindre qui est inséré dans le trou après cicatrisation de la perforation. Le tunnel est vide en son centre alors que le plug est plein.
    • Élargisseur : ce type de piercing est porté principalement aux lobes des oreilles. Il sert à agrandir progressivement le diamètre du trou. Il se présente sous différentes formes. On en voit beaucoup en Pâte Fimo, bien que cela soit fortement déconseillé. Bien qu'on entende souvent parler d'« écarteur », ce terme est impropre (on n'écarte pas, on élargit).
    • Industriel : c'est un double piercing. Il se compose de deux perçages à l'oreille, reliés par un barbell de 30 à 40 millimètres.

     

     

    Formes

    Trois fers à cheval en haut, trois barbells à droite, trois anneaux au centre et enfin une banane et un tunnel en bas
    écarteur en pâte fimo.
    Matériaux

    Aujourd'hui la majorité des piercings sont en acier inoxydable chirurgical. Ainsi, en France, les piercings dont la matière n’est pas indiquée sont généralement en acier inoxydable chirurgical.

    • Acier inoxydable chirurgical de type 316 LVM (implantable) et 316L (non implantable), c’est le matériau le plus utilisé. De couleur métallique, argenté, lisse et brillant, disponibles parfois en rouge (par anodisation) ou noir (par projection de gaz ionisé).
    • Titane de type TI6AL4VF-136. Le titane est léger, il peut avoir plusieurs couleurs (bien qu'elles disparaissent avec le temps). Le titane ne déclenche que très rarement des réactions allergiques et est donc conseillé en implantation.
    • Niobium, peut être de différentes couleurs dont en noir mat.
    • PTFE (polytétrafluoroéthylène) ou teflon, c’est une matière plastique utilisée en chirurgie pour des implants ; il est parfaitement toléré par l’organisme mais devient poreux au bout de trois mois et craint les UV.
    • Bioplast : matière plastique alliant les avantages du PTFE sans altération avec le temps. Convient parfaitement pour les piercings dans ou autour de la bouche, en minimisant les dégâts aux dents.
    • Or massif ou or 18 ou 24 carats plaqué sur de l’acier inoxydable chirurgical. Pour éviter les risques allergiques, il faut faire attention que l'alliage ne contienne pas de nickel, ce qui est le cas dans l'or blanc.
    • Argent massif : l’argent se sulfurise et doit être retiré régulièrement pour être nettoyé. Des risques d’allergie ou d’irritation sont possibles. En effet il ne contient que 92,5 % d'argent pur, le reste étant principalement du nickel.
    • Platine : risques allergiques très faibles.

    D'autres matériaux sont utilisés, comme le plexiglas (PMMA), l'acrylique, le verre, les pierres, le bois, l'os et la corne et bien d’autres encore.

     

     

    Santé

    De par son succès, le piercing est devenu un problème de santé publique car il n'est pas toujours effectué dans des conditions optimales d'hygiène. Lorsqu'il est correctement exécuté, ces risques sont réduits au minimum, la plupart des individus qui reçoivent un piercing d'un professionnel, et qui en prennent soin, n’ont aucun problème.

    Bien que tendant à disparaître progressivement, la pratique du piercing au "pistolet perce-oreille" est à proscrire car très dangereuse. Outre le fait que cet appareil n'est pas stérilisable, les dégâts qui peuvent être occasionnés par le choc mécanique sont souvent désastreux et irréversibles (déformation des cartilages, perforation de la cloison nasale, infections à répétition...). la base pour le lobe des oreilles, n'est absolument pas adaptée aux autres parties du corps.

    Le taux de complications est près d'un tiers et nécessite une prise en charge médicale dans un peu moins d'un cas sur 2[1]. Il s'agit essentiellement de douleurs prolongées, de saignements ou d'infections.

     

    Cicatrisation

    Une nouvelle perforation sera douloureuse, enflée ou rouge pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines. La cicatrisation complète prend normalement plusieurs semaines ou plus. Durant cette période de guérison des précautions doivent être prises. Afin d’éviter toutes infections ils convient d’effectuer des soins :

    • se laver soigneusement les mains avant de manipuler le bijou (Lavez vous les mains avec du savon et de l'eau, ou de l'antibactérien liquide) ;
    • faire bouger délicatement le bijou sous la douche uniquement (ne pas l’enlever) ;
    • désinfecter la zone avec un produit adapté (ne pas utiliser d'alcool, de Bétadine ou d'eau oxygénée).

    Enfin, les activités sexuelles sont déconseillées durant la période de guérison pour les piercings sur les parties génitales et orales.

     

     


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  • Sebastião Ribeiro Salgado (né à Aimorés, État du Minas Gerais, le 8 février 1944 ) est un photographe brésilien.

    La formation initiale de Sebastião Salgado est celle d’un économiste : après des études à l’Université de São Paulo (1967) puis à la Vanderbilt University aux États-Unis (1968) il réalise une thèse ès Sciences Économiques à l'Université de Paris (1971).

    Il travaille pour l'International Coffee Organization à Londres jusqu’en 1973, date à laquelle il change brutalement de carrière et commence à s’intéresser à la photographie, en autodidacte. Il intègre successivement les agences photographiques Sygma (1974-1975), Gamma (1975-1979) et Magnum (1979-1994).

    Salgado choisit lui-même ses projets aux quatre coins du monde : il travaille toujours en noir et blanc et observe la vie de ceux qui vivent et qui travaillent dans des conditions difficiles : migrants, mineurs, victimes de la famine… Un de ses reportages les plus renommés, intitulé La Mine d'or de Serra Pelada, porte sur le quotidien dans une mine d’or au Brésil, reportage dans lequel il parvient à décrire les conditions de travail auxquelles les mineurs sont soumis.

    Il est nommé représentant spécial de l’UNICEF en 2001.

    Dans l'introduction d'Exodes, il écrit : « Plus que jamais, je sens que la race humaine est une. Au-delà des différences de couleur, de langue, de culture et de possibilités, les sentiments et les réactions de chacun sont identiques. Les gens fuient les guerres pour échapper à la mort ; ils émigrent pour améliorer leur sort ; ils se forgent de nouvelles existences dans des pays étrangers : ils s'adaptent aux pires situations… ».

    Cependant, depuis le début des années 2000, des journalistes (dont le New York Times) et l'écrivain Susan Sontag critiquent les photographies de Salgado. Le photographe est accusé d'utiliser de manière cynique et commerciale la misère humaine, de rendre belles les situations dramatiques qu'il saisit au risque de leur faire perdre leur authenticité. Sontag s'interroge sur « l'inauthenticité du beau » dans l'œuvre de Salgado.

    Après avoir longtemps été dans l'agence Magnum photographie", Salgado décide en 1994 de fonder sa propre agence photographique "Amazonas images" en compagnie de sa femme Lélia Wanick Salgado.

     

     

    Dans son domaine familial au Brésil, le célèbre photographe, avec sa femme Lélia, a rendu à la nature les terres épuisées par des années d'exploitation humaine. En élevant et en plantant des milliers d'arbres, ils ont créé une opération pilote exemplaire.

     

    Une vidéo montrant le travail de Sebastiao Salgado...

     

     

     

    Il y a tout simplement pas de mot pour dire ce que ce photographe a apporté à l'histoire de l'humatité et ce qu'il va encore pouvoir faire. Tout simplement bravo et que cela dure longtemps. La vérité est dure à montrée mais elle doit être dévoilée....

    Que o mundo se réveil por último que a liberdade e GANHA. Salvem o nosso Planeta ...

     


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