• La demeure du chaos....

    La demeure du Chaos

    S'étendant sur 12 000 m², la Demeure du Chaos a l'apparence d'un vaste décor post-apocalyptique, sorte de no man's land militaire, où se côtoient de nombreuses installations artistiques : vestige de météorite, hélicoptère écrasé au sol, squelettes calcinés de voitures, inscriptions géantes peintes sur les murs, les sols et les toits, sculptures menaçantes de ferrailles rouillées, vestiges d'incendies, poutrelles et structures de béton de blockhaus...

    Cette création collective figure notamment les scènes médiatisées de catastrophe, et des événements d'actualité comme les attentats du 11 septembre 2001 et les émeutes dans les banlieues françaises.

    Cette Demeure du Chaos, initiée dès 1999 par Thierry Ehrmann (la trace des premiers tags de salamandre remonte quant à eux à l'été 2003), [1] rassemble et intègre 3 123 œuvres d'art, réalisées par plus de 70 artistes[réf. nécessaire] [2], dans un concept de perpétuelle création comparé à celui de la Factory [3].

    La Factory : c’était un atelier d'artiste célèbre situé à New York, ouvert par Andy Warhol le 28 janvier 1964[1]. Le groupe The Velvet Underground s'y produisit souvent. Le lieu servait à la production des œuvres pop art de Warhol.

    Le fondateur de "La Demeure du Chaos" : Thierry Ehrmann

    Thierry Ehrmann est né le 13 mars 1962 en Avignon (Vaucluse) et est le fondateur et Président du Groupe Serveur depuis 1987, créateur du Serveur Judiciaire en 1995, Président fondateur de Artprice.com en 1987. Il est aussi artiste plasticien et l'auteur de la demeure du chaos à Saint-Romain-au-Mont-d'Or dans le Rhône, un domaine bourgeois du XVIIème siècle qui a été transformé par ses soins en une œuvre d'art controversée : la Demeure du Chaos. [1].

     

    Saint-Romain-au-Mont-d'Or

     

    Bien avant les Romains, nos ancêtres de la Préhistoire n'ont pu ignorer les atouts évidents du lieu... N'existe-t-il pas meilleur abri et sentinelle que la profonde grotte de la Luée, cachée dans les replis de la falaise, au-dessus d'une source ?

     

    A.Falsan nous rapporte la découverte de ce site en 1866, ainsi que des débris de silex et de foyers. Il mentionne aussi trois haches en jadeite et serpentine (trouvées à Tupoly et Chanelette), outils de pionniers du Néolithique, partis à la conquête de terres nouvelles. Ces derniers pratiquaient des activités agro-pastorales, de chasse et de pêche, d'ailleurs conservées par les populations de la fin de l'âge du Bronze dont on a exhumé des traces en fondant l'extension du bourg...

     

    Jusqu'au XVIIème siècle, on parle de «Saint-Romain de Couzon» car le village, tout en étant possession des archevêques de Lyon, dépend du château de Couzon. Refusant de contribuer à l'entretien et à la garde de ce dernier, les habitants obtiennent le droit en 1403, de se réfugier au coeur du bourg, dans la tour des dîmes, dont la base est toujours debout. A cette époque, les chanoines de Saint-Paul (appartenant au chapitre de l'église Saint-Paul, l'une des plus anciennes de la ville) font déjà cultiver un fructueux vignoble dont le produit (soit 120 ânées, charges d'un âne correspondant chacune à 93 litres) est conduit sous forme de tonneaux au port de Saône. De là, le vin est embarqué sur les longues sapines jusqu'au port Saint-Paul à Lyon, jouxtant les caves de l'église...

     

    En 1584, l'archevêque Pierre d'Epinac, en échange d'un hôtel à Paris, cède sa seigneurie à la célèbre famille Croppet, originaire de Cologne, détenant le privilège de faire sonner la grosse cloche de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon... C'est ainsi que le village, libéré de la tutelle de l'Eglise, sert de refuge en 1630 à un temple protestant transféré d'Oullins et maintenant détruit.

     

    Enfin, au terme d'un long procès entre le châtelain de Couzon et le seigneur de Saint-Romain, le Parlement de Paris établit en 1661 une séparation définitive des juridictions et des territoires. Cela nous vaut des plans et croquis fixant l'image d'une bourgade d'une soixantaine de constructions. Au milieu, serpente le ruisseau de l'Arche, actionnant trois moulins qui se font une âpre concurrence. Plus bas, au-dessus de la Saône, on note un four à chaux, proche d'une tuilerie, ouverte en 1649 et dont une rue a conservé le nom...

     

    Le long du grand chemin de Couzon à Lyon, actuellement chemin de l'Eperon, André Merlat obtient en 1651, le permis de clore son domaine de la Fréta. C'est la naissance d'un lieu où, un siècle plus tard le célèbre naturaliste Pierre Poivre, suite à son long périple jusqu'en Chine, vient finir ses jours. Il fait alors appel à l'architecte en vogue Germain Soufflot, pour dessiner un jardin extraordinaire. A cette même époque, au côté du premier moulin en amont s'élève un grand château occupé par la famille de Murard.  Au XIXème siècle, l'âge d'or des campagnes, les Saromagnots, au nombre de 268 en 1880, vivent toujours au rythme de leurs moulins, de l'exploitation de la pierre, de la production de fourrage, de céréales et de fromages de chèvre.Le vignoble, touché par le phylloxéra à la fin du siècle, cède place aux arbres fruitiers qui font du vallon un immense verger. On relève enfin l'exploitation éphémère d'une mine de fer au Chavant, dont le minerai était livré à Givors par la Saône, ainsi qu'une fabrique de cordes et une blanchisserie de lin (chanvre et lin étant autrefois cultivés en alternance). L'abondance des lavoirs (4 dans le centre) maintient les blanchisseuses en activité jusqu'au XXème siècle...

     

    L'histoire de ce petit bourg, longtemps épargné par la marche du temps, immobilisé «tel un décor de pastorale» selon Josse, mais revendiquant son indépendance et son identité, se place sous le signe de la résistance. Aujourd'hui, Saint-Romain a enfin accepté de grandir... Une voie nouvelle détourne la circulation et dessert une salle polyvalente intégrée à un quartier d'habitation qui prolonge les cheminements du village. Depuis l'an 2000, la vigne disparue en 1988 regagne les anciennes friches....

     

    Il est important de souligner....

    La Demeure du Chaos appelée aussi "Abode of Chaos" dixit le New York Times est devenue aujourd'hui, avec plus de 1 080 reportages de presse écrite et audiovisuelle de 72 pays, en 9 ans, une "Factory" incontournable et unique dans le monde, selon la presse artistique internationale. C'est un musée à ciel ouvert et gratuit, présentant plus de 3 123 oeuvres, où convergent chaque année désormais 120 000 visiteurs. La Demeure du Chaos dénombre, dans le cadre de son statut d'E.R.P. (Etablissement Recevant du Public) muséal, depuis son ouverture au public, 312 012 visiteurs du 18/02/06 au 31/10/08, avec 23,4 % de visiteurs hors-France. Elle est aussi une résidence d'artistes

    Site officiel de "La Demeure du Chaos" : http://www.demeureduchaos.org/

    La suite à ce préambule demain....

    Un clip pour finir en beauté cette journée.....


  • Commentaires

    1
    Jeudi 12 Novembre 2009 à 19:03
    Moi
    ça me donne envie d'y aller ... Et merci pour le clip à la fin, j'adore ce groupe :)
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