-
Jonathan Leder
Natif de New-York, le photographe Jonathan Leder, marque la rétine au fer rouge dès le premier regard. Sorti du vivier de Brooklyn, il impose d’emblée un style ultra-érotique, construit sur les visions embuées de courbes affolantes. Sous l’objectif de Leder, des pin-ups dénudées prennent la pose dans l’imaginaire de la vieille Amérique fantasmée, celle des routes défoncées et des motels paumés.
Le photographe cultive une ambiance de laquelle il n¹entend pas décrocher : une imagerie au grain lumineux et délavé, teintée par la nostalgie des années 70, que son jeune âge (36 ans) ne lui a pas donné l’occasion de connaître. Refusant le digital de notre époque, Leder construit un travail précieux et intimiste, réalisé au 35mm, au 6×6 et au polaroïd. Quelques vidéos nous laissent aussi apercevoir toute l’étendue de son talent dès lors qu’il s’agit de capturer l’essence d’un moment, le sublimant et le creusant jusqu’à le rendre éternellement sensuel.
Plébiscité par de nombreuses marques et magazines de mode, son obstination s¹avère aujourd’hui payante et le démarque de la masse des nombreux photographes actuels, biberonnés à Photoshop et autres lisses impostures.
Rare, Jonathan laisse filtrer peu d’informations, nimbant son travail d’une vague mystérieuse.
A peine saura-t-on que l’Amérique reste son obsession première, qu’il ne se soucie que peu de mode malgré un travail récurrent dans cet univers, préférant fixer son attention sur les demoiselles et les endroits poussiéreux où les immortaliser. Mais ça on s’en doutait déjà.Jonathan Leder est donc un délicieux péché raffiné pour les amateurs d’érotisme vintage, à apprécier lentement comme tout ce qui est bon.
Des tétons qui dépassent, un coté white trash, l’Amérique profonde et le tout photographié à l’argentique. Tout ce que j’aime. Donc forcément le résultat me plaît.
Site de l'artiste : http://www.jonathanleder.com/
Article d'Emilie Lauriola publié sur http://www.paperblog.fr/3362302/jonathan-leder/
Un peu de musique pour finir....
-
Commentaires